Le Monument de la Renaissance africaine est une imposante structure haute de 52m exactement en cuivre cuit en construction à Ouakam, une commune d'arrondissement de Dakar
(Sénégal), sur l'une des deux collines volcaniques coniques qui surplombent la capitale – les Mamelles –, la plus haute portant déjà le phare des Mamelles.
Construction
L'ouvrage, dont les travaux ont débuté en 2008 et qui à couté 8 milliards de FCFA soit près de 15 millions d'euros, fait partie des grands projets du président Abdoulaye
Wade qui le veut « dignité du continent ». Il s'agit de montrer, à travers trois personnages – un couple et son enfant – dressés vers le ciel, « une Afrique sortant des entrailles de
la terre, quittant l'obscurantisme pour aller vers la lumière ». Le monument figure en effet une famille africaine résolument tournée vers le nord-ouest.
La conception du monument a été confiée à l'architecte sénégalais Pierre Goudiaby Atepa, déjà l'auteur – notamment – de la Porte du
Troisième millénaire qui surplombe la route de la Corniche. L'œuvre a été dessinée par le président Wade qui en détient les droits a hauteur de 35%,mais l'oeuvre avait été
initiée par le célèbre artiste sénégalais Ousmane Sow qui s'est depuis retiré du projet suite a une mésentente avec Abdoulaye Wade. Sa réalisation est assurée
par la société nord-coréenne Mansudae Overseas Project Group of Companies. Son coût est de 9 milliards. Le paiement s'effectue en nature, avec 30 à 40 hectares de terrain qui seront mis en
valeur par un homme d'affaires sénégalais.
La durée de vie annoncée du monument est de 1 200 ans.
L'inauguration du monument prévue le 12 décembre 2009 a été reportée au
4 avril 2010 afin de « correspondre au 50e anniversaire de l'indépendance de nombreux États africains », selon un communiqué officiel. Le 4 avril est en effet le
jour de la fête nationale au Sénégal.
Objections
Ce projet fait déjà l'objet de nombreux commentaires et la polémique
concerne notamment son coût et l'annonce publique que le chef de l'État se réserverait, au titre de la propriété intellectuelle, 35% des recettes engendrées par la visite du monument et la
fréquentation des infrastructures attenantes et que sa fille Sindiély Wade présiderait la fondation en charge de la gestion.
Alors que certains jugent aussi le style du monument trop stalinien, d'autres le trouvent trop
païen, dans un pays musulman à 95%. Le 11 décembre 2009, dans un sermon unitaire, une trentaine d'imams de Dakar et de sa banlieue prêchent contre le monument comme contraire à l'islam et donnent une
conférence de presse pour expliquer leur position. En essayant de les calmer, le président Wade a dérapé dans son discours est s'est mis à dos la communauté Chrétienne du
pays, ce qui a provoqué de violents affrontement entre jeunes chrétiens et forces de l'ordre. |